Hunter game | Chasse |

Un soupir passa délicatement ses babines tandis qu'il marchait dans la forêt. Il faisait sombre, la Lune était haut dans le ciel, comme habituellement, mais bizarrement aujourd'hui c'était différent. Aujourd'hui, les odeurs ne cessaient d'être nombreuses en cette nuit d'hiver. Il sentait les rongeurs, les oiseaux, mais aussi l'humidité. Un fin sourire apparut. Peut-être trouverait-il enfin quelque chose à se mettre sous la dent cette fois-ci. Un regard vers le ciel et il distingua un oiseau qui s'envolait. Parfait. Alors, il se tapit au sol, marcha le plus silencieusement possible et attendit. Et là, rapidement, une musaraigne apparut. Elle n'avait peur de rien celle-là ... Tant mieux pour lui, en fait. Il rampa au sol calmement et finit par ne plus bouger, attendant patiemment. Un sourire ne cessait de trôner sur ses babines, tandis qu'il bondit brusquement sur la musaraigne. Il l'assomma d'un bon coup de pattes avant. Rapidement, il lui brisa la nuque avec ses crocs et la dévora en moins de temps qu'il n'en fut. Cependant, ce petit corps ne lui suffisait pas.

C'est pourquoi, il se mit en quête d'une autre proie. Il marcha plusieurs minutes, voire une heure, il s'en moquait puisque l'odeur qui lui parvenait le fit soupirer de joie. Il traquait un lapin. Un délicieux lapin bien dodu. Il l'imaginait déjà dans son estomac, c'est pour cette raison qu'il accéléra la cadence. Et là, le lapin lui apparut entre deux branches de buisson. Il se tapit de nouveau au sol, mais l'impatience prôna. C'est pourquoi il bondit sans plus attendre. La lapine - car c'était une femelle - l'avait entendu, c'est pourquoi elle s'élança vers son terrier. Le blanc se mit à lui courir après en grognant et la suivit de près. Heureusement, la chance était de son côté. En effet, au moment même où cette dernière voulu pénétrer dans son terrier, le loup jeta sa patte avant vers elle. La lapine roula plus loin et c'est à ce moment qu'il se jeta sur elle. Elle couina un coup, mais bientôt il l'acheva d'un coup de croc. Rapidement, il lui arracha une patte arrière qu'il dévora avec satisfaction. Ceci fait, il prit ensuite le cadavre et l'emmena derrière le buisson où il laissait habituellement ses proies. Un petit coup de marquage urinaire et il repartit, tout heureux de ses trouvailles.

Violemment, l'oiseau s'écrasa au sol en piaillant de douleur. On pouvait distinguer son aile brisée ainsi que du sang dans la gueule du loup, présent derrière lui. Le blanc était réellement fier de son coup. Il ne le faisait que rarement, mais à chaque fois il réussissait sa manoeuvre avec brio. Laissez-moi vous parler de la scène en elle-même. Implantons le décor en premier, voulez-vous ? Alors, il faisait nuit comme d'habitude et les oiseaux s'étaient cachés pour dormir, ou mourir au choix. Un loup blanc comme neige, mais dont l'âme était aussi sombre que l'environnement, rodait par là. On pouvait entendre son estomac grogner à des kilomètres tant la faim ne cessait de le submerger ... Il en avait tellement marre de se contenter de petits animaux. Il avait quatre ans tout de même ... A cet âge-là, on mangeait des animaux assez robustes, des cervidés par exemple ; mais bien évidemment, pour cela il faudrait être en meute. Et ce mâle avait décidé de vivre seul. Il ne se souvenait même pas de quand il avait dévoré un poisson, ou même un lapin. Et brutalement, la Nature décida de lui laisser sa chance. En effet, [ur=http://chouette-et-hibou.fr/chouette-cheveche-athene-noctua/]une chouette chevêche[/url] venait de prendre son envol pour venir dévorer un mulot. Le loup l'avait distingué depuis un bon bout de temps sur sa branche, alors avec un sourire carnassier, il attendit qu'elle se décide à plonger. Et cet à ce moment-là, quand elle baissa la garde, qu'il se décida à plonger sur elle. En un saut, il lui brisa les os des ailes en tombant de tout son poids sur cette dernière. La chouette roula à quelques mètres de là, voulu se remettre debout mais malheureusement, son balancier brisé, elle ne pouvait faire autrement. Alors le loups s'approcha rapidement d'elle et en un coup de mâchoire, il lui brisa la nuque. Elle ne souffrait plus et lui, pouvait manger. Ce qu'il ne tarda pas à faire, après s'être caché derrière un buisson. On ne sait jamais sur qui tomber.

De la terre vola dans tous les coins, tandis qu'un grognement sortait de la gueule du loup blanc. Se présentant debout au dessus d'un terrier, il ne cessait de sauter sur ses deux pattes arrières et s'écraser sur la bosse présente avec ses deux pattes avant. Que faisait-il ? Il détruisait le terrier de l'intérieur. Son ouïe lui rapportait les cris d'agonie des petits, tandis que la mère ne cessait de gémir de tristesse. Elle perdrait le combat, c'était évident. Il était bien trop fort, bien plus intelligent, pour elle. Au fur et à mesure de ses sauts, le loup pouvait sentir la terre s'affaisser, mais surtout les galeries s'effondrer. La lapine avait le choix : soit elle restait à mourir d'agonie avec ses lapereaux, soit elle sortait pour s'enfuir et peut-être espérer une nouvelle fois une famille. Mais elle n'était pas si bête, elle savait parfaitement que l'issu des deux choix était facilement devinable : elle allait mourir quoiqu'il en soit. Soudain, le mâle cessa tout mouvement : il n'y avait plus aucun bruit. Etait-elle morte ? Avait-elle abandonné la partie ? Il se coucha au sol, renifla la terre pour tenter de capter une odeur. Un trou s'était formé derrière lui, il se retourna alors rapidement et y plongea son museau. Un mouvement se fit sentir, il se fit même mordre la truffe. Il se releva rapidement et c'est à ce moment précis qu'il vit la lapine brune sortir de son trou. Alors soudainement, il se projeta en avant et retomba lourdement sur elle. Elle n'eut à peine le temps de couiner qu'il venait de lui arracher la tête. En quelques minutes, le corps fut dévoré et le loup parti de sa scène de crime. Il adorait chasser, réellement. C'était si bon.

Un couinement se fit brutalement entendre dans la nuit tandis qu'on pouvait apercevoir une silhouette blanche s'en aller derrière un buisson, un corps pendant dans la gueule. Rapidement, le loup s'assit derrière ce buisson et dévora l'énorme lièvre qu'il venait de tuer. Du sang était présent sur son jabot, tandis que ses yeux brillaient d'une lueur terrifiante : nla lueur du meurtrier qui venait de mettre à exécution son dessein. Il avait réellement apprécier cette nuit-là, malgré que ce rongeur l'ait fait courir inutilement. En effet, Night l'avait repéré depuis plusieurs minutes déjà. Il l'avait remarqué faisant sa toilette et mettant ses petits dans le terrier. Mais il ne voulait pas détruire le terrier cette fois-ci, non il voulait courir, il voulait apprécier la course poursuite. Alors il attendit. Et lorsque le lièvre s'y attendait le moins, il s'élança. Mais les grandes oreilles de ce rongeur ne servent pas, uniquement, à faire joli, non car il l'avait entendu dés son élan. C'est pourquoi il partit rapidement. Mais le loup ne lâcha pas l'affaire et fit justement en sorte que sa proie suive exactement le chemin qu'il voulait. Il le jeta presque dans sa gueule. En effet, il le bloqua dans une impasse entourée de roches et de fougères. Il ne pouvait les escalader ou les dégager sans galérer plusieurs minutes. Le loup s'assit et eut presque un rire machiavélique quand il vit le petit animal taper de la patte arrière sur le sol et le fixer de ses yeux noirs. Il allait mourir, il le savait. Mais il voulait mourir dignement. Night ne lui accorderait pas ce plaisir. C'est pourquoi il se jeta sur lui et lui fit le coup du lapin au moment même où sa proie choqua la roche derrière elle. Le lapin mourut sur le coup et le loup blanc était réellement heureux de cette poursuite.